Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur «La Genestre » sans jamais oser le demander


 

Au détour de recherches sur notre commune, j'ai découvert par hasard plusieurs cartes postales anciennes intitulées : Mont St Guibert "La Ginestre" et qui doivent, sans doute dater de l'entre deux guerres.

Cet endroit semblait totalement inconnu jusqu'à ce que j'entre en contact avec Mr Guy Anciaux qui avait vécu là une dizaine d'années étant enfant (1950-1961) et dont la maman y avait été concierge.

 

A l'époque, c'était la résidence secondaire de la famille Fernand Franchomme-Van Halteren (prononcez franque-homme), commerçants bruxellois réputés dans le textile et très aisés dans ces années-là.

« En 1939, lors du centenaire, les employés étaient 600, sans compter les 22 voyageurs de commerce qui sillonnaient la Belgique. » extrait d'un article du Soir de 1994 « ELLE VENDAIT DES TISSUS DEPUIS 1839 LA FIN DE LA MAISON FRANCHOMME »

 

C'est essentiellement Madame qui y venait surtout le week-end accompagnée des enfants, petits-enfants, des nurses et d'autres membres de sa famille en plus du personnel sur place.

Chacun possédait sa chambre personnelle dans la résidence.

Il paraîtrait qu'elle fumait de petits cigares spécialement fabriqués pour elle. Souvenirs d'un autre temps.

Ce serait elle aussi qui a imaginé et dessiné toute la décoration extérieure un peu style jardins à l'anglaise, faisant de fréquents déplacements en Grande-Bretagne et ramenant plantes et idées  !

 

 

La propriété s'étendait sur une dizaine d'hectares (20 terrains de football pour vous donner une idée) avec des jardins, des pièces d'eau, rivières artificielles, fontaines, chutes ..., des constructions en pierre (escaliers, portique, rambarde, cadran solaire .... )

Voici l'étang et la rambarde à l'époque et aujourd'hui.

On raconte que jusque sept jardiniers ont été employés en même temps à une certaine époque.

Pour irriguer tout cela, l'eau était pompée dans l'Orne près de la chapelle rue de Nil ou du terrain de tennis, pour ceux qui s'en rappellent, le cagibi existe toujours.

Elle était ensuite amenée vers le haut par un tuyau aérien qui traversait plusieurs propriétés (impensable aujourd'hui).

Hier
Hier
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Hier
Hier
Aujourd'hui
Aujourd'hui

 

Il y avait aussi une piscine avec un portique style antique que l'on voit ici à l'époque et aujourd'hui, elle a été rebouchée car trop éloignée de la maison et donc, trop dangereuse pour les enfants, notamment.

Mr Anciaux raconte encore que les canalisations communales gelaient souvent en hiver et qu'ils allaient s'alimenter en eau à une source (la rue de la Source existe d'ailleurs toujours).

 

La fille du couple, Suzanne, épouse Ninitte hérita de la propriété mais à la génération suivante le domaine fut réparti entre Jacques qui obtint la partie boisée et l'arrière de la propriété tandis que la fille Christiane épouse Lebrun obtint la maison et 2 hectares de terrain.

Les temps évoluant, le personnel disparut petit à petit et la maison fut louée après légère restauration.

S'y sont succédé, un ambassadeur, un professeur d'université pour terminer par des chambres d'étudiants. Grandeur et décadence  !

 


 

Cependant, en 1985, un des fils Lebrun qui cherchait notamment de l’espace pour ses activités mais qui était aussi très nostalgique, revint habiter sur place et entreprit de restaurer la maison et sa partie du domaine.

Et quand on observe le résultat, c'est assez sidérant  !

On voit sur certaines cartes, quelques marches qui sont les débuts de trois escaliers monumentaux qui montaient vers un petit kiosque ou gloriette et plus loin vers un pavillon de chasse à l'orée du bois.

Dans les années 50, ils étaient déjà quasi invisibles, couverts de ronces et de terre mais aujourd'hui grâce à ce digne descendant de la famille, ils ont retrouvé leur aspect d'antan.

 


Et le nom «La Ginestre» me direz-vous avec raison  !

Là, nous n'avons pas de certitude absolue, il n'y a d'ailleurs aucune inscription nulle part avec cet intitulé.

C'est la tradition orale qui a transmis ce nom, il semblerait d'ailleurs que l'on disait «La Genestre» et non «La Ginestre» comme indiqué sur les cartes postales.

L'origine la plus plausible semble être la plante le «Genêt» qui, en botanique se dit «Genista» en latin, «Genister» en allemand et «Ginestra» en italien.

Donc, le doute sur l'origine ne semble plus vraiment permis.

D'autant que les genêts étaient très abondants à MSG à l  'époque, il y a d'ailleurs aussi un chemin appelé «Champs de Genister» puis «Chemin de Genister», pas très loin de là

 


Hier
Hier
Aujourd'hui
Aujourd'hui

En remerciant Guy Anciaux sans qui cet article n'aurait jamais vu le jour et Mr et Mme Lebrun pour leur accueil et leur disponibilité.

Alain DAIX

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